Récit : Duo Concarneau 2020

Récit : Duo Concarneau 2020

On l’attendait celle-là ! La Duo Concarneau est notre première course en double sur le bateau. Vous imaginez qu’après tant d’entraînements à deux, on avait vraiment hâte de se comparer un peu aux autres équipages. Léo avait déjà participé à l’épreuve en 2018 en proto avec notre ami Pierre Ralite, le parrain de Trompette.

J-5 avant le départ
On est samedi, nous sommes en route pour Concarneau et les prévisions s’annoncent catastrophiques. Le départ est prévu jeudi et plusieurs dépressions sont annoncées à la pointe Bretonne.
Partira ? Partira pas ? Telle est la question !

Mercredi, J-1 avant le départ.
Il est midi quand l’organisation nous annonce le report du départ à samedi. Nous ne partirons pas sur le parcours initial mais sur un sprint de 24h autour de Belle Île.
En attendant, à défaut de naviguer, nous en profitons pour faire connaissance avec la joyeuse bande de copains présente sur les pontons. Pendant la waiting period, nous établissons notre QG au bar-restaurant : « la Guitte » pour le plus grand plaisir du patron ! L’endroit idéal pour surveiller nos bateaux de loin, une petite bière à la main.

Samedi, le vrai départ !

C’est donc deux jours après la date prévue que l’organisation profite d’une accalmie entre 2 coups de vent pour lâcher la flotte des 75 minis. Le départ se fait vent arrière, sous spi, dans la pétole. Les conditions rappellent à Romain ce qu’il a vécu sur la SAS, pourtant nous n’excellons pas dans l’exercice et notre positionnement au départ n’est terrible. Ce n’est que quelques heures plus tard que l’on s’en rendra compte en voyant tous les bateaux plus proches de la côte capter les risées quand nous restons empêtrés dans les calmes…
4h après le départ, nous sommes 20ème, on a du pain sur la planche !

SAMEDI, 16 heures
Le vent forcit progressivement et nous commençons à accélérer : 10, 12 puis bientôt 14 nœuds de vitesse ! Nous fonçons vers Belle Île sous grand spi.
Un peu trop grand d’ailleurs, on va vite mais il devient difficile de tenir le cap. Affaler ? Pas affaler ? La guerre froide avec les copains peut commencer : qui craquera en premier ?
Nous n’allons plus du tout au bon endroit, force est de contester que nous devons changer de voile pour un plus petit spi. La manœuvre se passe sans accroc, et on arrive à ne pas perdre trop de terrain : l’entraînement a payé.

Notre trajectoire nous a amenés proche de la côte et, à la faveur d’un meilleur angle de vent, nous revenons fort sur les concurrents .
Nous avons cependant peu de liberté sur la trajectoire, ce qui nous amène à faire de nombreux changements de voile pour suivre les oscillations du vent. Au bout de quelques heures de cet exercice, le bateau ressemble plus à la chambre de Léo qu’à un plancher de boîte de nuit en temps de COVID. Nous transpirons, nous sommes cramponnés à l’arrière pour ne pas planter, mais qu’est-ce que c’est bon !

15ème, 10ème puis bientôt 6ème au passage de la pointe de Belle-île grâce à un dernier changement de voile un peu plus anticipé que les copains.

SAMEDI, 18 heures

Nous attaquons le tour de Belle Île. Selon notre planning de course, nous avions prévu à ce moment-là de manger et de nous changer afin d’attaquer la nuit musclée qui nous attend dans les meilleures conditions. Il n’en est rien, nous sommes au coude à coude avec d’autres bateaux et il n’est pas question de lâcher 1 mètre. Résultat : Nous attaquons la remontée au près dans du vent sans avoir mangé, c’est trop tard, les pâtes attendront.

SAMEDI, 20 heures
8 heures après le départ, nous sommes encore au coude-à-coude, seuls quelques mètres nous séparent de Lennart avec qui nous bataillons. S’en suit une nuit bord à bord avec le groupe de tête. Malheureusement, le près ne nous réussit pas. Nous avons rarement navigué dans ces conditions à l’entraînement, nous avons des difficultés à régler le bateau et nous perdons place après place.

A bord, il commence à faire sacrément froid, ça mouille, on ne s’entend pas quand on parle. En plus on ne se résout pas à aller dormir pour garder la configuration optimale du bateau : bref une nuit de plaisir.
Le ciel étoilé est là pour nous remonter le moral.

DIMANCHE, 7 heures
Il est 7h, le soleil se lève et nous passons l’avant-dernière marque au coude-à-coude avec 2 autres bateaux. Comme nous, ils ont perdu leur girouette et anémomètre en tête de mat et personne ne sait quelle voile choisir. On envoie un spi, on accélère, et on les double !!
Nous envoyons aussi notre lucidité en tête de mat et manquons la dernière marque avant l’arrivée en confondant 2 bouées. Affalé en catastrophe, nous perdons nos 2 places durement gagnées dans la manœuvre.

Au final, c’est en 19h et 48 minutes que nous bouclons le parcours à la 14ème place dans la catégorie série sur les 61 participants engagés.  Cette course était pour nous la dernière de la saison et on est super contents d’avoir pu faire de si belles courses en 2020. Maintenant place à la suite et à la préparation hivernale !

Petits yeux à l’arrivée…
« Allez j’amarre le bateau et je file au dodo » !

Merci Lizzart Production pour les photos !

4 thoughts on “Récit : Duo Concarneau 2020

  • 12 novembre 2020 à 13 h 23 min
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    If you want to use the photo it would also be good to check with the artist beforehand in case it is subject to copyright. Best wishes. Aaren Reggis Sela

  • 12 novembre 2020 à 18 h 25 min
    Permalink

    If you want to use the photo it would also be good to check with the artist beforehand in case it is subject to copyright. Best wishes. Aaren Reggis Sela

  • 13 novembre 2020 à 0 h 04 min
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  • 13 novembre 2020 à 14 h 40 min
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